EAN13
9782914171335
Éditeur
Galerie Kamel Mennour
Date de publication
10 juillet 2010
Nombre de pages
192
Dimensions
27 x 21 x 0,2 cm
Poids
600 g
Langue
fre
Langue originale
fre

Huang Yong Ping - Myths, Myths

Jean De Loisy, Gilles A. Tiberghien, Richard Leydier, École Nationale Supérieure Des Beaux-Arts, Galerie Kamel Mennour

Galerie Kamel Mennour

Prix public : 29,00 €

L'œuvre de Huang Yong Ping, artiste perturbateur néo-dadaïste radical au début des années 1980 en Chine, a été découverte en Europe en 1989. Aujourd’hui, son travail mondialement célébré constitue une méditation incontournable sur le destin de notre société et de nos cultures globalisées. S’emparant de deux monuments de l’histoire occidentale, le récit de l’arche de Noé tiré du Livre de la Genèse et l’allégorie de la caverne tirée de la République de Platon, Huang Yong Ping les revisite, les transforme, les rend à notre présent. En sont issus deux chefs-d'œuvre, dont ce livre suit pas à pas l’aventure intellectuelle et poétique. Huang Yong Ping, mêlant avec profondeur les sagesses de l’Orient et de l’Occident, reformule ces mythes fondamentaux. Il nous alerte ainsi sur leur troublante, leur inquiétante actualité. L’ouvrage comprend deux essais critiques, le premier de Jean de Loisy, commissaire des expositions « ARCHE 2009 » et « CAVERNE 2009 », le second de Gilles Tiberghien, philosophe, complétés d'un entretien avec l'artiste mené par Richard Leydier, journaliste et critique d'art. En Chine déjà, avant son installation définitive en France, puis dans le développement international de son travail, Huang Yong Ping, sans cesse, et de façon critique, a insisté sur l’ambiguïté de la fonction sociale de la culture. S’emparant avec profondeur des formes et des croyances de l’occident et de l’orient, il en montre le potentiel de fascination et de violence. Perturbateur néo-dadaïste radical au début des années 80 en Chine, il a entrepris depuis, avec une même détermination, une puissante remise en cause politique de nos certitudes. S’emparant cette fois-ci des grands récits qui fondèrent la civilisation occidentale, il en restaure l’efficacité symbolique. L’immémoriale notoriété de ces mythes qu’il revisite vient de ce que leur configuration permet aux hommes d’y projeter des réponses aux grandes énigmes du destin. Mais, que ce soit l’histoire de Noé qui est la source de Arche 2009, ou bien l’allégorie de la caverne d’après la République de Platon qui inspire l’œuvre exposée à la galerie Kamel Mennour, ces mythes ne sont en aucun cas des prétextes pour parvenir à une sculpture. C’est la forme même du texte qui est explorée, triturée avec une obstination qui rappelle les célèbres installations réalisées à l’occasion de l’exposition « Magiciens de la terre » en 1989, ou encore en 1992 pour le Carnegie International de Pittsburgh. Des livres y étaient transformés, broyés jusqu’à devenir une pâte informe, replacés ainsi dans les rayons de la bibliothèque, selon la double nature de la culture, matière morte ou essence de vie contaminante.
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