EAN13
9782875720764
Éditeur
CFC
Date de publication
17 juin 2022
Collection
ESSAIS
Nombre de pages
160
Dimensions
24,1 x 17,2 x 1,2 cm
Poids
376 g
Langue
fre

Expositions Universelles, Le Procès Perdu De L’Architecture Moderne

Yaron Pesztat, Yaron Pesztat, Yaron Pesztat, Yaron Pesztat

CFC

Prix public : 21,00 €

En 1894, L'architecte belge Paul Hankar – un des trois pères de l'Art Nouveau, avec<br /> Victor Horta et Henry van de Velde – conçoit un projet de « Quartier moderne »<br /> pour l'Exposition universelle de 1897 à Bruxelles. Il le présentera également pour<br /> l'Exposition de 1900 à Paris.<br /> Dans une architecture de fer et de verre d'expression Art nouveau, Hankar<br /> et son complice, le décorateur Adolphe Crespin, imaginent une petite ville articulée<br /> autour d'une place publique bordée de magasins, d'hôtels et de restaurants, d'une<br /> salle d'exposition, d'une salle de théâtre ainsi que d'une salle de sports. Juste à côté,<br /> ils disposent des quartiers d'habitation constitués de petites maisons ouvrières avec<br /> jardin mais également de grandes villas, sans oublier, à la périphérie, une piscine, un<br /> gymnase et un vélodrome. On accède au quartier par une ligne de tram et un canal,<br /> alors qu'une centrale électrique assure son autonomie énergétique. En somme, c'est<br /> ce qu'on appelle aujourd'hui un morceau de ville mixte et compacte.<br /> Le projet ne verra jamais le jour, ni à Bruxelles ni à Paris, mais donnera lieu<br /> à une intense polémique avec un projet « concurrent » de « Quartier XXe siècle », une<br /> polémique qui débouchera sur un procès que Hankar et Crespin perdront.<br /> L'analyse détaillée des documents d'archives et de la presse de l'époque<br /> éclaire les enjeux des débats sur l'architecture dite moderne en ce XIXe siècle finissant,<br /> où les styles néo-historiques font florès. Ce siècle au sujet duquel Viollet-le-Duc<br /> demandait s'il était « condamné à finir sans avoir possédé une architecture à lui ».<br /> Ensuite, dans une seconde partie, l'auteur s'interroge sur les Expositions<br /> universelles d'une manière plus générale et sur la criante absence de l'architecture<br /> moderne en leur sein, ceci pouvant expliquer l'échec du projet d'Hankar et Crespin.<br /> Temples de l'accumulation des marchandises, lieux du spectacle de<br /> l'innovation mais aussi de la tradition, les Expositions universelles, ont concentré<br /> bon nombre des contradictions du XIXe siècle. Étaient-elles compatibles avec<br /> l'architecture moderne ? Et inversement ?
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