EAN13
9782870601976
Éditeur
Ousia
Date de publication
24 février 2022
Collection
RECUEIL
Dimensions
20,5 x 14 x 2,8 cm
Poids
700 g
Langue
fre

La Pensée De Parménide

Lambros Couloubaritsis

Ousia

Prix public : 22,00 €

Ce livre constitue une nouvelle édition de <em>La Pensée de Parménide</em> (2008) qui était déjà une version modifiée de <em>Mythe et Philosophie chez Parménide</em> (1986, 1990). Cette quatrième parution est enrichie d’une longue Préface qui tient compte du Papyrus de Derveni, lequel confirme la différence entre <em>eonta</em> (choses qui sont dans le présent) et <em>onta</em> (choses qui sont ou étants), qui fut appliquée dans la troisième édition grâce à quelques indications textuelles. Ainsi, parallèlement à la reprise de la réévaluation du mythe en distinguant <em>mythos</em> comme façon de parler autorisée, qui produit un effet, et <em>logos</em> comme discours catalogique par l’intégration, en plus des généalogies, des mythes du voyage et des chemins en vue du savoir, <em>La Pensée de Parménide</em> avait refusé, pour le singulier <em>eon</em>, le sens habituel d’« être » ou d’« étant », au profit de « Ce qui est dans le présent », en accordant une prééminence au temps et notamment au « maintenant », illustré par le Papyrus de Derveni à travers la différence entre <em>eonta nûn</em> et <em>onta</em>. L’auteur s’écarte ainsi, avec plus d’assurance, des interprétations dominantes, et consolide au cœur de son analyse le <em>penser</em> et la <em>pensée</em>. Légitimée par « Ce qui est dans le présent » (<em>eon</em>) de façon absolue et permanente qui en est la condition « inviolable » (<em>asylon</em>), la pensée appliquée par Parménide au devenir des « choses qui ne sont pas dans le présent » (<em>mè eonta</em>), aux « choses ab-sentes » (<em>apeonta</em>), les convertit en « choses pré-sentes » (<em>pareonta</em>), sans jamais les identifier à une forme d’être. Grâce à cette promotion du présent dans le devenir, l’impossible ontologisation du réel en devenir s’accompagne néanmoins de la possible édification d’une nouvelle physique, différente de celle des premiers Ioniens, à savoir une physique du <em>mélange</em>, fondée sur l’unité de deux « formes », la lumière et l’obscurité, se référant au Feu et à la Terre, et dont le statut <em>doxatique</em> transforme le « nominalisme » propre au devenir des choses éphémères en une pensée (cosmologie) constructive de la <em>doxa</em>. Ce cheminement complexe donne une solution nouvelle au problème toujours en débat de l’<em>unité</em> du <em>Poème</em>, et laisse percevoir, par la transmutation du mythe archaïque, l’émergence de la philosophie comme aspiration au savoir, grâce à l’irruption de la pensée qui, en l’homme, puise sa <em>continuité</em> en lui-même, dans l’inflexibilité de « Ce qui est dans le présent », dont l’enracinement dans la flexibilité de la physis réussit à équilibrer et à fonder la force différenciante de la parole.
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