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Collection : Vie monastique 20Après la Vie de saint Colomban, publiée dans le volume précédent, voici son oeuvre législative. Elle comprend deux écrits aussi dissemblables que possible : une « Règle des moines », faite presque entièrement d'avis spirituels, et une « Règle conventuelle », où l'on ne trouve guère que des listes de délits et de châtiments, répétées ou complétées dans les parties monastiques du « Pénitentiel ». La première de ces oeuvres passe en revue les grandes vertus du moine, en commençant par l'obéissance et le silence. Ce couple initial rappelle la Règle de saint Benoît, et le détail de l'expression montre avec évidence que Colomban a lu celle-ci. Appréciant et utilisant la législation bénédictine, le fondateur de Luxeuil inaugure lui-même le mouvement qui portera ses fils à s'y intéresser de plus en plus, au point de la joindre, et finalement de la substituer, à ses propres directives. Quant à la Règle conventuelle, on y discerne deux parties, qui reflètent sans doute les deux phases de l'abbatiat du saint : le long séjour en Bourgogne et la pérégrination finale en Suisse et en Italie. Augmentés après sa mort d'une cinquantaine de pénalités nouvelles, ces tarifs de punitions n'offrent pas seulement l'intérêt de révéler la rude générosité de ce monachisme venu d'Irlande et de permettre une reconstitution de sa vie quotidienne. Ils en éclairent aussi l'esprit. Plus spirituels que disciplinaires, malgré les apparences, ils tendent moins à assurer l'ordre communautaire qu'à sauver les âmes, dans la conviction que toute faute doit être réparée par la pénitence.