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"Dialogue" ne signifie pas seulement échange verbal entre deux sujets ; il peut être investi d'une portée morale : la décision non seulement de privilégier le langage par rapport à la lutte physique, mais de ne pas se contenter de transposer celle-ci en effort rhétorique de persuasion.Au XXe siècle, on a insisté sur l'exigence existentielle du dialogue et l'Église catholique y a fait confluer les thèmes alors portés par l'histoire : ouverture au monde, intérêt pour les autres civilisations, accueil des autres spiritualités.Le concile Vatican II a permis de cristalliser ce processus à travers les différentes étapes de formulations ainsi que la hiérarchisation des documents qu'il a produits (constitution contraignante, simple déclaration...), prudence qui n'a cependant pas engagé strictement l'avenir et il a été loisible aux enthousiastes de faire dire aux textes plus qu'ils ne disaient.Aussi était-il bon de faire le point sur le thème même du dialogue qui, de simple réceptacle d'aspirations nouvelles, est devenu un sujet autonome, voué à une inflation considérable.Le colloque qui s'est tenu à l'Institut Catholique de Toulouse en mars 2013 témoigne de cette possibilité de différence dans la perception des documents conciliaires et des difficultés qui en résultent.