Prix public : 23,50 €
<p>Du Bellay, Baudelaire, Balthus, Colette et bien d'autres ont dit leur fascination pour les chats. Freud y a vu un modèle pour le narcissisme et a passé la fin de sa vie accompagné de son chien. Qu'est-ce que ces auteurs recherchaient et trouvaient dans cette proximité et nous-mêmes, qu'attendons-nous de nos animaux de compagnie auxquels nous accordons une part importante de nos investissements alors même qu'ils ne sont d'aucune utilité pratique et s'avèrent souvent source de divers tracas ? </p><p>Ce numéro de <em>Topique,</em> auquel collaborent éthologues, vétérinaires, psychosociologues et psychanalystes, ne se donne pas pour objectif une interrogation sur la psyché animale et moins encore un questionnement sur les modèles animaux qui régissent aussi la nôtre mais tente d'analyser à partir de la pratique clinique le désir humain d'être en compagnie d'un animal privilégié. Le partage qui s'établit alors est complexe et lourd d'enjeux surtout si l'on considère qu'il s'agit d'engagements qui vont durer jusqu'à parfois deux décennies. </p><p>Cependant l'assemblage humain/animal, objet d'attentes idéales, n'est pas pour autant toujours idyllique. Les passions agitent souvent les protagonistes jusqu'à y partager voire y échanger diverses pathologies psychiques et somatiques. Quant à la mort de l'animal, accidentelle ou décidée par euthanasie, elle met le sujet face à l'obligation d'un authentique travail de deuil qui n'est pas toujours entendu par l'entourage. </p>