EAN13
9782845922884
Éditeur
Presses du Châtelet
Date de publication
2 septembre 2009
Collection
SPIRITUALITE
Nombre de pages
240
Dimensions
21,6 x 13,2 x 2,3 cm
Poids
280 g
Langue
fre
Langue originale
eng

Le Vol De L'Aigle

Jiddu Krishnamurti

Presses du Châtelet

Prix public : 13,00 €

Du MÊME AUTEUR CHEZ LE MÊME ÉDITEUR APPRENDRE EST L'ESSENCE DE LA VIE, préface de Jean-Louis Dewez, 2009. VIVRE DANS UN MONDE EN CRISE, avant-propos de David Skitt, 2008. LA NATURE DE LA PENSÉE, préface de Charles Juliet, 2006. Pour plus de renseignements sur les écoles, les centres et les autres publications de la Fondation Krishnamurti : Krishnamurti Foundation Trust Ltd., Brockwood Park, Bramdean, Hampshire S024 OLQ, England. Pour plus d'informations sur J. Krishnamurti et les fondations Krishnamurti dans le monde : www.jkrishnamurti.com Titre original : Flight of the Eagle Traduction française : droits réservés www.pressesduchatelet.com Si vous souhaitez recevoir notre catalogue et être tenu au courant de nos publications, envoyez vos nom et adresse, en citant ce livre, aux Presses du Châtelet, 34, rue des Bourdonnais, 75001 Paris. Et, pour le Canada, à Édipresse Inc., 945, avenue Beaumont, Montréal, Québec, H3N 1W3. eISBN 978-2-8459-2548-9 Copyright © 1971, Krishnamurti Foundation Trust Ltd. Copyright © Presses du Châtelet, 2009, pour la présente édition. Avant-propos « L'illumination ne peut pas vous être donnée par un autre. Il ne peut y avoir illumination qu'avec la compréhension de la structure et de la nature du moi. C'est lui qui est cause de la confusion, de la violence et de la division qui règnent entre les hommes, la racine de toute souffrance. » Au cours de ces causeries, Krishnamurti fait remarquer que dans notre pensée quotidienne, même quand celle-ci est tournée vers des sujets graves, nous sommes beaucoup trop portés à verbaliser et à conclure. Nous ne regardons jamais le problème lui-même. Pour Krishnamurti, la « vision » et l'attention éveillée sont beaucoup plus importantes que n'importe quelle idée. « Nous sommes terriblement conscients des choses extérieures, dit-il, mais intérieurement nous sommes aveugles. » Nous sommes incapables d'aborder ces questions vitales qui se posent à l'humanité – telles que le conflit, la violence, la peur, la liberté possible, la paix, l'extase –, à moins de comprendre l'entité qui regarde et qui pense. Si l'observateur est aveugle à lui-même, il ne connaît pas les déformations de sa conscience – et ce sont peut-être précisément ces déformations qui sont la substance des problèmes dont nous sommes prisonniers. Partant de là, Krishnamurti parle longuement d'une autre manière de voir, une vision sans observateur et excluant la dualité. Les dialogues ou discussions de la seconde partie nous invitent à examiner les erreurs fondamentales dans notre façon d'aborder la vie et ses problèmes. Ce ne sont pas des discussions poursuivies au niveau verbal : pas de conclusions arrêtées ni de problèmes résolus. Nous nous trouvons devant une autre façon de penser, et Krishnamurti s'efforce, en mettant ses interlocuteurs au pied du mur, d'indiquer la porte qui débouche sur l'inconnu. Il ne dénigre pas la science ni la recherche scientifique, mais il parle d'un principe transcendant ; un trajet sans « chemin » qui, tel le vol de l'aigle, ne laisse derrière lui aucune trace. « L'aigle dans son vol ne laisse aucune trace derrière lui, à l'encontre du savant. S'agissant de cette question de la liberté, la rigueur de l'observation scientifique est requise, mais aussi le vol de l'aigle qui ne laisse aucune trace. » Ce livre est le compte rendu exact des causeries et discussions de Londres, Amsterdam, Paris et Saanen (Suisse). I CAUSERIES ET QUESTIONS 1. LIBERTÉ Pensée, plaisir et souffrance (Londres, 16 mars 1969) La liberté est pour la plupart d'entre nous une idée, ce n'est pas une réalité. Quand nous parlons de liberté, il s'agit de liberté extérieure : agir selon notre fantaisie, voyager, pouvoir librement nous exprimer de façons diverses, penser ce qu'il nous plaît. Son expression extérieure nous apparaît extraordinairement importante et plus particulièrement dans les pays où sévissent des tyrannies, des dictatures ; et dans ceux où la liberté extérieure est possible, on recherche toujours plus de plaisir, de plus en plus de possessions. Si nous voulons approfondir ce qu'indique ce mot, ce que cela implique que d'être totalement et complètement libre intérieurement – liberté qui dès lors se manifeste extérieurement dans la société, dans tous nos rapports –, il me semble que nous serons amenés à nous demander si l'esprit humain, lourdement conditionné comme il l'est, peut jamais être ce qu'on appelle libre. Doit-il forcément toujours agir et fonctionner dans les limites imposées par son propre conditionnement, de façon qu'il n'y ait aucune possibilité de liberté d'aucune espèce ? On s'aperçoit dès lors que l'esprit, ayant compris verbalement qu'elle n'existe pas dans ce bas monde, ni intérieurement ni extérieurement, se met à inventer une liberté pouvant exister dans un autre monde, une liberté future, un paradis, et ainsi de suite. Rejetez donc tous les concepts théoriques et idéologiques de cette notion, nous permettant ainsi d'examiner si notre esprit – le vôtre, le mien – peut être réellement libre, dégagé de toute dépendance, de toute peur, de toute anxiété, et des innombrables problèmes, à la fois ceux qui sont conscients et ceux qui se dissimulent dans les couches profondes de l'inconscient. Peut-il exister une liberté psychologique complète permettant à l'esprit humain de déboucher sur un « quelque chose » qui soit intemporel, qui ne soit pas une construction de la pensée, pas plus qu'une évasion devant les réalités immédiates de la vie quotidienne ? À moins que l'esprit humain ne soit psychologiquement, intérieurement, complètement libre, il ne lui est pas possible de distinguer ce qui est vrai, de voir s'il existe une réalité qui ne soit pas une invention de la peur, qui ne doive pas sa forme à la société ou à la culture au sein de laquelle nous vivons, et qui ne soit pas une évasion devant la monotonie du quotidien avec son ennui, sa solitude, son désespoir, son anxiété. Pour découvrir si une telle liberté existe véritablement, il nous faut prendre conscience de notre conditionnement, des problèmes, de la monotone superficialité, de notre carence, de l'insuffisance de notre vie quotidienne et, par-dessus tout, il nous faut prendre conscience de la peur. Cette prise de conscience ne doit procéder ni par introspection ni par analyse ; il s'agit de nous sentir nous-mêmes avec lucidité, tels que nous sommes, et de voir s'il nous est le moins du monde possible d'être complètement affranchis de toutes ces questions qui paraissent encombrer notre esprit. Pour regarder comment procéder, il faut qu'existe cette liberté, non pas à la fin de l'enquête, mais dès le premier pas. Faute d'être libre, on ne peut explorer, examiner, sonder. Pour qu'il y ait pénétration profonde, il faut qu'il y ait non seulement liberté, mais aussi la discipline nécessaire à toute observation ; la liberté et la discipline vont de pair (mais il ne faut pas se discipliner dans le but d'être libre). Nous prenons ce mot « discipline » non pas dans son sens traditionnel et courant, autrement dit se conformer, imiter, supprimer, suivre un modèle établi. Nous entendons plutôt indiquer par là le sens du radical discere que l'on trouve dans le mot « apprendre ». Apprendre et être libre vont de pair, la liberté entraînant sa propre discipline, une discipline qui n'est pas imposée par l'esprit dans le but d'obtenir un certain résultat. Voilà deux choses qui sont essentielles : la liberté et l'action d'apprendre. On ne peut pas apprendre à se connaître, à moins d'être sans entraves, cette liberté nous permettant d'observer, non pas conformément à un modèle, à une formule ou à un concept, mais d'observer en toute réalité, tel que l'on est. Une telle observation, une telle perception, une telle vision entraînent leur propre discipline, leur propre façon d'apprendre ; il ne s'y trouve aucun conformisme, aucune imitation, aucune suppression, aucun contrôle d'aucune sorte. En cela réside une grande beauté. Nos esprits sont conditionnés – fait évident –, conditionnés par une certaine culture, une certaine société, influencés par des impressions diverses, par des tensions dans nos rapports, par des facteu...
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