EAN13
9782818021156
Éditeur
P.O.L.
Date de publication
21 août 2014
Collection
Essais
Nombre de pages
288
Dimensions
20 x 14 x 1,9 cm
Poids
324 g
Langue
fre
Langue originale
fre

Plus Rien Que Les Vagues Et Le Vent

Christine Montalbetti

P.O.L.

Prix public : 16,90 €

Après Western et la road story de Journée américaine (et après un détour au Japon), Christine Montalbetti revient aux paysages américains. Cette fois, ce sont ceux de la côte Ouest. La petite ville de Cannon beach, au bord de l’océan. Déserte, hors saison. Un Français échoue au Waves Motel, et il n’y a bien que ça, les vagues, à s’encadrer dans la baie vitrée de sa chambre. Le spectacle de cette colère immémoriale de l’océan. Une colère qui semble avoir contaminé Colter, Shannon et Harry Dean, qu’il retrouve tous les soirs au bar de Moses. Colter et Shannon portent en eux des histoires de fugues et d’abandon. Un père qui vous révèle qu’il n’est pas le vôtre et qui vous chasse, un fils qui fugue, une femme qui vous quitte, une autre dont on se sépare. Des histoires marquées aussi par la crise économique, les traites qu’on ne peut plus payer, un frère qui décide de s’engager dans l’armée. Et Moses aussi a son histoire, une histoire d’oncle et de volcan. Dans la ferme où habite Harry Dean, débarque un locataire, Perry, qui sillonne la région avec les deux tomes de l’expédition de Lewis et Clark, une mission scientifique d’exploration du territoire, au tout début du XIXe siècle : et les fantômes de ces hommes qui attendent sous les pluies de pouvoir gagner l’océan tout proche hantent le roman. On croit qu’on se fait sa place, à Cannon Beach, et à force d’entendre les histoires des uns et des autres, on se sent lié à eux. Mais une menace trouble continue de flotter, qui se précise avec l’arrivée de Mc Cain. Puisqu’il y a Mc Cain, un genre de seigneur local que tout le monde craint et qui ne voit pas trop d’un bon œil la présence de ce Français. Ce roman nous parle de fugue et d’exil, de forêts et de vent, d’océan acharné sous les grands ciels d’Amérique ; et de la façon dont chaque soir, au Retour d’Ulysse, le bar de Moses, chacun essaie de recomposer sa vie. Mais la menace que l’on sent peser à tout moment va-t-elle se concrétiser ? Pour la première fois, Christine Montalbetti s’essaie au suspense. Et l’on découvre que sa phrase mélodieuse, ses rythmes lents, ses évocations aux détails qui s’enchaînent et s’emboîtent merveilleusement, se prêtent magnifiquement à l’exercice de l’angoisse.
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