EAN13
9782718199610
Éditeur
Armand Colin
Date de publication
3 décembre 2008
Collection
U
Nombre de pages
272
Dimensions
22,5 x 17 x 1,5 cm
Poids
384 g
Langue
fre

Grammaire Latine - Introduction Linguistique À La Langue Latine, Introduction Linguistique À La Langue Latine

Christian Touratier

Armand Colin

Prix public : 38,00 €

Introduction générale?>Présentation du latin?>Le latin est une langue dite morte, c'est-à-dire une langue qui n'est plus parlée et qui nous est donc connue uniquement par des documents et des témoignages écrits.004Fig. 1: Carte d'après leCorso di Grammàtica latinade Bonfante & Ferreo, 1972, Milan, Signorelli, carte n° 6 : « Guerre pùniche e conquiste successive »Il appartient, avec notamment l'osque et l'ombrien, au groupe italique des langues indo-européennes. C'est à l'origine la langue de Rome, qui, avec l'importance de plus en plus grande que prit cette bourgade du Latium, est devenue petit à petit la langue de l'Italie (272 : prise de Tarente par les Romains), puis celle de l'ensemble du bassin méditerranéen (202 : victoire romaine de Zama sur les Carthaginois) et d'une partie de l'Europe (118 : fondation romaine de la ville gauloise de Narbonne ; 52 : siège d'Alésia par les troupes de César).Le latin en tant que langue des Romains est attesté entre 600 avant J.-C. et le VIIe siècle après J.-C. I. Les premiers documents en langue latine?>Ils n'ont aucune valeur littéraire. La plus vieille inscription, dite « la fibule de Préneste », date de 600 avant J.-C. ; elle est écrite, en caractères grecs, de droite à gauche sur une fibule d'or trouvée à Préneste :005Manios med fhe:fhaked Numasioi« Manios m'a faite (ou : m'a fait faire) pour Numérius ».006Fig. 2: Reproduction en zincographie, donnée par Helbig et Dümmler, à l'occasion de la première présentation de la fibule de Préneste, en 1887Les autres documents sont le plus souvent des textes juridiques comme la fameuse loi dite des Douze Tables (vers 450 ?) ou le sénatus-consulte dit des Bacchanales de 186 avant J.-C., qui relate des faits rapportés aussi par Tite-Live (39, 8, 3 - 39, 9, 1).II. La fin du latin ??>Les spécialistes discutent pour savoir quand le latin a laissé la place aux langues romanes : certains, sûrement trop pessimistes, comme Lot1 (1931, 108), fixent la disparition du latin au VIe siècle et considèrent que l'Historia Francorum de Grégoire de Tours (538-594) « révèle à plein la corruption de la langue latine » (Bayet, 1956, 7512 ; d'autres, probablement trop optimistes, comme Muller3 (1921, 334), font disparaître le latin juste avant la dernière partie du VIIIe siècle, et voient dans la Réforme carolingienne (768-804) ce qui précipita moins les changements linguistiques que la prise de conscience que la langue parlée n'était plus du latin. Quoi qu'il en soit, il est certain qu'à l'époque du Concile de Tours (813), le peuple ne comprenait plus, et sûrement depuis un certain temps déjà, le latin « savant » des sermons, puisque le concile exige des évêques qu'ils traduisent leurs sermons en « langue rustique, ou en langue germanique, afin que tous puissent comprendre plus facilement ce qui est dit » :in rustic-am roman-am lingu-am aut theotisc-am, qu-oin rusticam romanam linguam aut theotiscam, quofacil-ius cunct-i pos-s-i-nt intellege-re qu-ae dic-unturfacilius cuncti possint intellegere quae dicunturformule dans laquelle Bruneau voyait « en quelque sorte, l'acte de baptême de la langue française »4 (Bruneau, 1958, I, 30). III. L'alphabet latin?>Le latin utilisait un alphabet composé de 23 lettres, c'est-à-dire de toutes les lettres de l'alphabet français moins le w (qui a été emprunté au XIXe siècle aux langues germaniques) et les deux lettres dites ramistes j et v (qui furent inventées au XVIe siècle par l'humaniste Petrus Ramus, pour noter la prononciation consonantique des lettres latines i et u). C'est une des formes occidentales de l'alphabet grec, qui est arrivée en Italie par le canal des Etrusques, comme le prouvent notamment la variation entre K et C, la disparition de gamma G et sa recréation romaine sous la forme de G, qui ajoutait un petit trait à la lettre C.Les Romains connaissaient donc les 23 lettres suivantes : qui correspondent aux lettres majuscules de notre alphabet. Ce n'est qu'à partir du IXe siècle apr. J.-C. que ces majuscules s'opposèrent aux 23 lettres minuscules suivantes : qui ne sont que le résultat de l'évolution des précédentes, dans les écritures cursives.A, B, C, D, E, F, G, H, I, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, V, X, Y, Za, b, c, d, e, f, g, h, i, k, l, m, n, o, p, q, r, s, t, u, x, y, z
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