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Pourquoi traduire aujourd’hui, le <em>Discursus Praeliminaris de philosophia in genere</em> (1728) de Christian Wolff? C’est que la philosophie wolffienne n’est pas morte avec le criticisme, et qu’elle a également connu une postérité à travers Reinhold, Herbart, Meinong ou Brentano.<br />D’ailleurs, ce fut en Wolff, non en Leibniz, que Kant vit l’initiateur de l’« esprit de solidité » qu’il reprit à son compte pour « s’engager dans la voie sûre d’une science ». Selon le mot de Heidegger, Wolff fut celui par lequel « la totalité du savoir métaphysique occidental devait se rassembler dans la clarté rationnelle de l’<em>Aufklärung</em>, et l’humanité de l’homme s’établir sur elle-même dans la raison pure ». Toutefois, cela ne le cantonne ni à une période historique déterminée, ni à un espace géographique défini. Car la pensée de Wolff, désigné par Hegel comme le « maître des Allemands », structure intimement la philosophie de langue allemande. De fait, nous avons affaire à un penseur de tout premier ordre, auquel les plus grands philosophes n’ont cessé de se reporter.<br />Par le présent travail, les auteurs de cette édition voudraient montrer au public d’expression française à quel point il est nécessaire de rendre à Wolff la place qui lui revient dans l’histoire des idées. Ce dessein est ici servi par les perspectives qu’ouvre ce <em>Discours préliminaire</em> sur tous les aspects fondamentaux du système entier de la philosophie.<br />