EAN13
9782380140477
Éditeur
"Les éditions de l'Œil du Sphinx"
Date de publication
12 octobre 2021
Collection
APDT / ODS
Nombre de pages
381
Dimensions
21,5 x 14 x 2,2 cm
Poids
600 g
Langue
fre

Dante, Le Rêveur Éveillé, Introduction À La Divine Comédie

Emmanuel Licht

"Les éditions de l'Œil du Sphinx"

Prix public : 22,00 €

2021 est l’année du septième centenaire de la mort de Dante Alighieri. L’ampleur et la richesse de l’oeuvre du poète florentin font depuis la parution des premiers manuscrits l’émerveillement des lecteurs. Ses interrogations sont intemporelles et sa dimension est universelle, Dante se définit lui-même comme citoyen du monde. Cette introduction à la lecture de La Divine Comédie propose un voyage ésotérique en compagnie de personnages réels ou imaginaires de la galaxie dantesque. Vous rencontrerez Virgile et Pythagore, Arnaut Daniel, Bernard de Clairvaux, Hildegarde de Bingen, Joachim de Flore, Abraham Aboulafia, Ibn Arabi, et des personnages énigmatiques, tels Clémence Isaure ou Al-Khidr, parmi d’autres maîtres antiques, saints, prophètes, kabbalistes, soufis. Ils ont traversé le Moyen Âge. Dante les éclaire d’une lumineuse réalité. « … Pour reprendre les termes employés par l’auteur de cette étude, La Divine comédie peut se comparer à un traité d’alpinisme spirituel. La « Commedia » de Dante est l’un des livres les plus commentés au monde. Un livre tenu dans une telle estime qu’on l’appelle « la divine comédie » en accolant à son titre un adjectif ébloui employé par Boccace… » (Jean-François Lecompte) Scientifique de formation, Emmanuel Licht est un ésotériste, historien des religions. Il se consacre à l’étude des archétypes qui façonnent les mythes et les religions et leurs liens avec les sciences traditionnelles : géométrie sacrée, alchimie, kabbale. Dante, le rêveur éveillé est son deuxième ouvrage. Préface : Pour reprendre les termes surprenants employés par l'au­teur de cette étude, La Divine Comédie peut se comparer à un traité d' Alpinisme spirituel. La Commedia de Dante est l'un des livres les plus commentés au monde. Un livre tenu dans une telle estime qu'on l'appelle la divine comédie en accolant à son titre un adjectif ébloui employé par Boccace. Mais qu'a donc ce livre de divin pour nous donner accès à des hauteurs olympiennes? C'est le compte-rendu d'un rêve, comme l'Hypnerotomachia Poliphili ou encore l' Apocalypse de Jean mais il ne procède pas d'un enseignement « révélateur » dispensé par un person­nage divin, ange ou autre. C'est un rêve, mais pas un rêve-choc avec une image forte, c'est un rêve encyclopédique avec une telle densité d'images que le lecteur est bien obligé d'admettre qu'il comporte un enseignement. On ressent cela en lisant Le Songe de Poliphile de Colonna, mais le contenu est bien plus limité. Car la Commedia nous entraîne à la poursuite non pas d'une femme belle et désirée, mais d'une femme-guide et disparue sans espoir de retour. Elle est le guide de notre rêveur dans la fin de son périple, quand il arrive à cette montagne de lumière où les explications ultimes vont lui être données. Ainsi, l'objectif n'est pas de sortir Béatrice du monde des défunts, Dante n'est pas Orphée. Il est de percevoir les rayons de cette lumière que promet l'escalade de la montagne lumi­neuse, selon la parabole de l'évangile de Jean « Lux lucet in tenebris », la lumière luit dans les ténèbres. Le voyage dans l'autre monde fait l'objet d'un enseigne­ment de type ésotérique. Il n'est pas donné comme réponse à des mystères mais comme la présentation d'un plan de réflexion pour le voyageur. Celui-ci sera conduit par trois guides successifs et les thèmes à étudier seront innombrables. L'ensemble de cet enseignement pose le problème de la mémorisation. L'explication du monde et des problèmes spirituels et moraux qui le caractérisent nécessitent une mémorisation sans faille. J'imagine que la« Commedia» offre dans sa triple localisation (Enfer-Purgatoire-Paradis) le moyen de retenir l'enchaînement des exemples fournis au lecteur pour son édification. C'est la kinesthésie. Elle relie des masses importantes d'informations qui semblent offertes en vrac, à une méthode de rangement sans équivoque, où chaque information est reliée à une place physique précise. Pour cette raison, Dante a minutieusement fragmenté les trois mondes où ses rencontres vont se produire. « L'ordre des lieux conserve l'ordre des choses; les images rappellent les choses elles-mêmes. Les lieux sont les tablettes de cire sur lesquelles on écrit; les images sont les lettres qu'on y trace. » Cicéron, De oratore, II, LXXXVI 351-354, trad.E. Courbaud, Les Belles Lettres, Paris, 1966, p. 153-154. Ceci étant, une fois les éléments listés et rangés dans des tiroirs accessibles, encore faut-il les interpréter. Et c'est là qu'intervient Emmanuel Licht avec la pertinence qu'il a déjà montrée, en particulier dans le « symbolisme de la quête ». Dans ce magnifique travail de décryptage existe un enseigne­ment que Dante n'avait peut-être pas souhaité exposer tout net. La « commedia » aborde en effet des questions de morale, de théologie, de politique. Mais chacun doit-il se retrouver seul devant le texte? Certes pas, mais Dante ne voulait pas non plus livrer publiquement « son » interprétation. Et c'est là que le voile des symboles prend tout son sens. D'autant que Dante avoue lui-même qu'il existe un sens caché à son texte: « De vous lecteurs qui avez l'esprit sain Remirez bien la doctrine cachée Dessous le voile ici des vers étranges. » (Enfer, IX, vers 61 à 63) Le texte dissimule sous le voile hermétique un contenu hérétique parfois. Les sympathies de Dante pour des mouve­ments profanes comme la Fede Santa, pour des institutions religieuses comme !'Ordre du Temple, la religion cathare ou laïques comme la chevalerie du Graal sont identifiées claire­ment par l'auteur. Les trois guides de Dante sont rassemblés ici en un seul. Emmanuel Licht nous conduit à travers ce texte, obscur comme la forêt dans laquelle il débute, avec un sens aigu de l'à-propos observateur. Les nombres y ont une importance méritée car la pensée médiévale les utilise sans cesse pour classifier ses idées et surtout pour les mémoriser. Les princi­paux sermons de saint Bernard sont structurés par des nombres et Nicolas de Cues disait « il n'est pas meilleur moyen que le nombre pour approcher les vérités divines ». On rencontre aussi dans ce voyage un nombre infini de personnages réels ou fictifs, dont chacun mérite bien une pause, une recherche, un travail d'appropriation. L'auteur nous en explicite quelques-uns, pour les autres, vous devrez faire votre recherche personnelle. Mais tout au long de cet ouvrage vous serez en bonne compagnie. Quel bonheur de fréquenter tour à tour saint Bernard, Hildegarde de Bingen, Joachim de Flore, Clémence Isaure! Heureux lecteur qui va gravir la montagne de lumière, heureux le « livre des neuf rochers » qui nous décrit si bien cet alpinisme spirituel qu'Emmanuel Licht a détecté chez Dante. Les vérités divines annoncées par Nicolas de Cues, vous allez être à leur contact tout au long du texte de Dante. Emmanuel Licht sera le premier de cordée et braquera sa lampe torche sur les passages les plus saillants, les plus accessibles. La première étape sera votre apprentissage d'une méthode. La seconde vous amènera à chercher seul. Difficile ... mais incon­tournable pour obtenir l'accès à la troisième marche celle où la lumière vient sur vous pour que vous ne fassiez plus qu'un avec elle. Et puisque nous sommes dans le monde des métaphores, je comparerais l'auteur à un ami qui vous emmène cueillir des champignons dans cette forêt obscure qu'il connaît comme sa poche. Il ne saura pas vous indiquer par quelle méthode les champignons poussent en cercle, mais il saura trouver les « ronds de sorcières » là où ils sont. Avant de frapper à la porte du temple, encore faut-il savoir où est construit le Temple! Jean-François Lecompte
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