EAN13
9782336459493
Éditeur
L'Harmattan
Date de publication
15 mai 2024
Collection
L'ORIZZONTE
Nombre de pages
132
Dimensions
21 x 14 x 0,7 cm
Poids
256 g
Langue
fre

Sous Le Signe De Lyncée, Essais De Littérature Générale & Comparée

Daniel-Henri Pageaux

L'Harmattan

Prix public : 15,00 €

Lyncée, la sentinelle vigilante qui apparaît dans le  Second Faust  de Goethe et qui a fasciné Gide, le guetteur, né pour voir et tout entier voué à regarder, peut à bon droit devenir une figure, une image emblématique du comparatiste et plus encore de son travail critique. Dans cet ouvrage  aux dimensions modestes, sept essais sont autant de variations sur  les domaines et les méthodes de la littérature  comparée, qu’il s’agisse des travaux de collègues et amies disparues, relus en hommage amical, de voyages et d’images qui ramènent à des recherche traditionnelles en littérature comparée ou, dans la dernière section, de « perspectives comparatistes » qui s’ouvrent à une littérature générale et comparée. La « comparaison », elle-même aux multiples visages, est ici concurrencée par « l’analogie » et « la médiation » qui mettent en évidence un fil conducteur au long de ce petit livre : le rôle accordé au « regard » et le questionnement de la ligne de partage entre « regard » et « vision ». Le poète mexicain Octavio Paz a fait de l’analogie un principe fondamental à partir d’une formule simple et brillante : « voir en une chose autre chose ». La médiation, plus complexe, permet de distinguer plusieurs modes de réflexion critique et d’écriture, de celle du « passeur » à celle de l’essayiste qui brouille la frontière entre prose et poésie.    Quant à la mythologie, aux figures et aux histoires mythiques auxquelles nous avons eu souvent recours, elle nous invite à un travail de la mémoire, pour qu’elles puissent encore avoir droit de cité dans notre monde actuel, continuer à nous parler, être nos contemporains, en posant entre le passé et notre imaginaire, de multiples et profonds rapports d’intelligence. Le petit Lyncée continue de nous dire que tout regard a vocation à être visionnaire.  Le regard est l’œil qui construit, qui se fait geste créateur, écriture, qu’il s’agisse d’œuvres de fiction ou de cette « littérature seconde » qu’est la critique. Dans l’un et l’autre cas, le regard est relation, médiation, dialogue entre les siècles et entre les hommes.
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