EAN13
9782252039410
Éditeur
Klincksieck
Date de publication
5 septembre 2015
Collection
ETUDES CHINOISE
Nombre de pages
208
Dimensions
21 x 15 x 1,1 cm
Poids
276 g
Langue
fre

Études Chinoises Xxxiii-2 (2014), Chance, Destin Et Jeux De Hasard En Chine

Xxx

Klincksieck

Prix public : 25,00 €

Lisa Raphals, Debates about Fate in Early ChinaAbstract: Debates on the nature of self, agency, and fate are central to the Chinese philosophical tradition. In some cases, debates about fate overlapped with debates about mantic practices ("divination"). I begin by identifying five major issues of the Chinese debates, with particular interest in their relevance to contemporary philosophical debates about determinism. I then turn to a more detailed account of the arguments about fate ascribed to Confucius, the Mohists, Mencius, Zhuangzi, Xunzi, and Wang Chong. The final section compares their views on fate to those of contemporary philosophers who take a compatibilist position on questions of determinism and free will. Stéphane Feuillas, Nature et destin dans la pensée de Zhang Zai 張載 (1020-1078)Résumé – Dans la conception philosophique traditionnelle chinoise, les actes bons sont censés être rétribués par des présages fastes ; inversement un mauvais comportement induit mauvaise fortune. Depuis les écrits philosophiques de Mozi ou dans les dialogues consacrés à cette question dans le Mencius, cette formulation constitue le fondement de tout exercice moral et de la culture de soi. Le bénéfice existentiel résultant de la bonne conduite a été sévèrement critiqué par Wang Chong (27-c. 97) dont l'une des pierres de touche de la pensée consiste à couper le lien entre les comportements moraux et la vie effective de l'individu. Nombreux – et largement suffisants pour lui – sont les exemples de comportements moralement fondés qui n'ont pas été payés en retour de joie ou de bonheur, ou qui pire encore, sont sanctionnés négativement. Inversement, l'attitude du brigand Zhi dans le Zhuangzi, voleur, tueur, menteur, parangon de l'homme vicieux, sert de « preuve » à l'absence de lien consubstantiel entre morale et bonne fortune. Ce faisant, Wang Chong introduit les notions de chance, bonne ou mauvaise, et élabore sa propre théorie du fatalisme. Si tout est prévu à l'avance, si chaque homme reçoit d'emblée un « lot destinal » interprétable uniquement en termes de rencontres fortuites, plus aucune fondation n'est possible à la pratique morale autre qu'un intérêt personnel, idiosyncrasique et malheureux, pour la vertu. L'article revient sur ces questions en utilisant la pensée de Zhang Zai, telle qu'il la développe dans la Discipline pour les débutants (Zhengmeng). Il montre comment, selon lui, l'idée de destin doit être construite dans un lien indéfectible à celle de nature humaine, comment le destin évolue proportionnellement au développement des virtualités de sa nature. On mesurera ainsi la place qu'il accorde à la chance dans le mouvement général consistant pour l'homme à « atteindre sa destinée » ou plutôt sa « destination naturelle » (zhi yu ming). Andrea Bréard, Homo ludens mathematicus La quantification du hasard dans les pratiques combinatoires en ChineRésumé – Cet article porte sur le rôle des nombres dans les techniques de divination et les jeux de dominos en Chine à partir de la fin des Ming. Même si la quantification du hasard ne figurait pas explicitement parmi les sujets traités dans des textes mathématiques de la période pré-moderne en Chine, on montrera qu'une théorie combinatoire pourrait avoir joué un rôle dans certains schémas de gains et de pertes qui se distinguent clairement de ceux basés sur des considérations numérologiques. Ma contribution donnera d'abord un aperçu chronologique des conceptualisations du hasard par les mathématiques jusqu'à la fin de la période impériale, avant d'analyser, à rebours, les jeux d'un point de vue probabiliste. Même si cette approche peut sembler anachronique, elle permet néanmoins d'identifier les traces d'une mise en relation rationnelle des gains avec les chances d'obtenir une certaine combinaison de dominos et de poser la question de la circulation des savoirs mathématiques dans divers milieux sociaux, où se pratiquaient la divination et les jeux. Frédéric Constant, La législation sur les jeux d'argent à l'époque des QingRésumé – Les jeux d'argent étaient extrêmement répandus dans la société chinoise de l'époque des Qing malgré la rigueur d'un interdit légal réaffirmé avec une grande constance. La prohibition des jeux était ancienne, et on la retrouve posée dès le droit des Tang. Plus que les jeux eux-mêmes, c'est le fait de miser des biens qui était condamné, et le droit déterminait la peine encourue en proportion des sommes engagées. Le législateur des Qing rompit en partie avec ce principe et tenta d'appréhender le jeu au travers de la multitude de ses ramifications sociales : l'ensemble des personnes associées aux jeux d'argent de façon plus ou moins directe étaient ainsi visées par le droit. En s'attaquant à tous ceux quifournissaient aux joueurs l'occasion d'assouvir leur vice, les Qing tentèrent de couper les racines du mal. Il n'en résulta qu'une complexification de la législation que l'administration, dépourvue de moyens suffisants, ne réussit jamais à mettre réellement en œuvre. Xavier Paulès, Les limites de l'influence du modèle de Las Vegas dans l'offre de jeux de hasard à Macao : apports d'une mise en perspective historiqueRésumé – La multiplication des gigantesques casinos à thème (Venitian, Galaxy, City of Dreams) à Macao depuis dix ans donne l'impression qu'on est en présence d'une nouvelle Las Vegas. L'arrivée d'opérateurs américains en 2002 a donné une impulsion nouvelle au secteur des jeux de hasard et introduit un « modèle vegasien » qui consiste essentiellement, afin d'élargir au maximum la clientèle fréquentant les casinos, à insérer les jeux de hasard dans une offre beaucoup plus large de divertissements (entertainment). Il reste que certains aspects de l'organisation du jeu à Macao se démarquent nettement du modèle vegasien. Le plus saillant d'entre eux est le règne sans partage du baccara. Cependant, la prédominance de ce jeu d'origine européenne depuis les années 1960 n'a jusqu'à présent jamais été expliquée de façon convaincante. Cet article a pour but de démontrer qu'un retour sur l'histoire des casinos de Macao depuis le milieu du XIXe siècle fournit des éléments décisifs d'explication.Durant un siècle, à partir des années 1860, les casinos de Macao n'ont, à peu de choses près, proposé qu'un seul jeu à leurs clients : le fantan. Ce jeu purement chinois a donc largement façonné l'habitus des joueurs de l'ancienne colonie portugaise, et même, au-delà, de toute la Chine du Sud. Il est possible de montrer que le baccara, en dépit des apparences, présente des similitudes profondes avec le fantan, ce qui explique pourquoi c'est lui qui s'est imposé parmi tous les jeux européens proposés aux joueurs à partir du début des années 1960. Stéphanie Homola, Le cas du « dragon chinois » : légende, destin et chance autour d'un jeu divinatoireRésumé – Le « dragon chinois » (Zhonghua yitiao long 中华一条龙) est un jeu divinatoire contemporain qui se pratique avec des cartes à la manière d'un solitaire. Ce cas soulève tout d'abord la question de la circulation et de la transmission des jeux. On s'intéressera ainsi aux légendes qui accompagnent les jeux ainsi qu'aux conditions de l'enseignement des règles à de nouveaux joueurs. Rituel d'interrogation dudestin ou jeu pour attirer la chance, cet exemple permet également d'examiner les catégories de jeu et de rituel, de mettre en évidence les mécanismes qui les rapprochent et ceux qui les distinguent. On s'interrogera en particulier sur la nature de l'instance qui préside au résultat du jeu, sur l'effet qui est attendu du jeu et sur l'analogie entre la manipulation des cartes et celle du destin. Le cas du « dragon chinois » peut ainsi être utilement confronté aux réflexions théoriques récentes menées par Roberte Hamayon sur les mécanismes fondamentaux des jeux divinatoires ou des rituels pour attirer la chance. English abstracts Lisa Raphals: Debates about Fate in Early ChinaDebates on the nature of self, agency, and fate are central to the Chinese philosophical tradition. In some cases, debates about fate overlapped with debates about mantic practices (“divination”). I begin by identifying five major issues of the Chinese debates, with part...
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