EAN13
9782251801285
Éditeur
Belles Lettres
Date de publication
11 octobre 2013
Collection
Bibliothèque classique de la liberté
Nombre de pages
496
Dimensions
22,5 x 14,5 x 3,5 cm
Poids
628 g
Langue
fre
Langue originale
eng

Les Femmes Illustres / De Mulieribus Claris

Giovanni Boccace

Belles Lettres

Prix public : 47,00 €

Rédigé en 1361/2, le De mulieribus claris (Les Femmes illustres) de Boccace constitue la première collection, dans l'histoire occidentale, de biographies féminines (106). Inspiré, de l'aveu même de Boccace, par la lecture du De viris illustribus (Les Hommes Illustres) de son ami Pétrarque, cet ouvrage propose une compilation raisonnée des « histoires », païennes et chrétiennes, de femmes remarquables, dont Boccace met en exergue l'excellence, dans le bien ou le mal, quitte à tirer de ce « mal » la leçon de morale appropriée. On y retrouve donc de grandes silhouettes tracées par Tite-Live, Pline l'Ancien ou Suétone mais venues aussi de saint Jérôme ou de la Bible (le livre commence par une « biographie » d'Eve). Les propos dépréciatifs traditionnels, hérités des deux antiquités, sur la faiblesse de caractère des femmes, n'y manquent certes pas mais transparaît déjà, dans la louange de figures comme celles de Nicostrata ou Epicharis, une évolution certaine des mentalités, provoquée par les prodromes de la réflexion humaniste sur les vertus féminines. Ce livre, vite traduit en français (Laurent de Premierfait) ou en allemand (Heinrich Steinhöwel) marqua fortement son époque puisqu'y puisèrent aussi bien Chaucer pour The Canterbury Tales que Christine de Pisan, en 1405, pour son Livre de la cité des dames. Dans cet ouvrage d'inspiration nouvelle, Boccace donne donc au lecteur moderne un aperçu, vaste et souvent piquant, des attitudes médiévales à l'égard des femmes, à un moment où les élites renaissantes vont changer leur regard sur les potentialités féminines. Giovanni Boccacio est né en 1313 à Certaldo, bien qu'une légende prétende qu'il serait né à Paris. Auteur d'idylles mythologiques, allégoriques (Le Nymphée de Fiesole) ou psychologiques (Fiammetta) et du célébrissime Décaméron, il est considéré comme le premier grand prosateur italien. Jean-Yves Boriaud est professeur de littérature latine à Nantes. Il a traduit et commenté les textes latins de Christophe Colomb et Amerigo Vespucci (Le Nouveau Monde, collection Roue à livres, 1992), les Fables d'Hygin (CUF, 1998), et, en collaboration avec Filippo Coarelli, Les Ruines de Rome du Pogge (Classiques de l'humanisme, 1999), ouvrages publiés aux éditions Les Belles Lettres.
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