Prix public : 35,00 €
Muray est misogyne, ingrat, injuste, inélégant, sarcastique, voire injurieux, mais, comme il s’agit d’un journal intime, celui d’un mort de surcroît, on n’attend d’un tel texte ni qu’il soit correct, ni qu’il soit tiède, ni qu’il soit bienveillant. Ce qu’on peut en attendre est exactement ce qu’il donne, avec une furieuse générosité : l’atelier d’une vision intérieure, négative et déchaînée du monde, développée à travers une langue qui pique et fait enfler tout ce qu’elle touche, de près ou de loin, d’anecdotique ou de symptomatique, comme un essaim de frelons chassés du nid par l’air du temps.