EAN13
9782251447483
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
9 mars 2018
Série
Correspondance
Nombre de pages
1156
Dimensions
21,5 x 15,5 x 3,7 cm
Poids
1005 g
Langue
fre

1, Correspondance. Tome 1

Yves Bonnefoy

Les Belles Lettres

Prix public : 26,90 €

Ce premier volume présente la correspondance (annotée) d’Yves Bonnefoy et regroupe une cinquantaine de correspondants. Comment concilier la nécessaire solitude du créateur et le besoin de construire une communauté d’esprits que rapprochent des exigences voisines ? Le partage est bien le sens, pour Yves Bonnefoy, de l’expérience poétique, à ses yeux différente de la simple littérature. Un des moments en est celui de l’écriture d’une lettre. L’édition de sa <em>Correspondance</em> associe, dans la mesure du possible, les lettres qu’il a écrites à celles qu’il a reçues. Elle fait affleurer ainsi le tissu d’une vie d’homme et de poète, avec ses réseaux d’amitiés, constantes ou mobiles au gré des hasards, des froissements et des séparations.<br />Ce premier volume, commencé avec la collaboration d’Yves Bonnefoy, rassemble plus de neuf cents lettres échangées à partir de la seconde moitié du XXe siècle, auxquelles s’ajoutent quelques courriels. Les dialogues, avec quarante-neuf correspondants, s’ordonnent autour de deux axes : d’une part, les liens venus du surréalisme – André Breton, Pierre Alechinsky, Christian Dotremont, Georges Henein, Raoul Ubac, Jacqueline Lamba, André Pieyre de Mandiargues, Hans Bellmer, Jean Brun ; d’autre part, les amitiés qui au bout d’une quinzaine d’années ont mené à la création de <em>L’Éphémère</em> (1967-1972), la magnifique revue publiée par les éditions Maeght : André du Bouchet, Jacques Dupin, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts et Paul Celan.<br />Les autres auteurs des lettres ne sont en rien des personnages secondaires, ni en eux-mêmes, ni par la place qu’ils ont occupée dans l’univers de Bonnefoy : Gaston Bachelard, Jean Wahl et André Chastel, ses maîtres ; puis Gilbert Lely, Salah Stétié, Pierre Jean Jouve, Gabriel Bounoure, François Augiéras, Christiane Martin du Gard, Philippe Jaccottet, Boris de Schloezer, André Frénaud, Michel Butor, Emil Cioran, Monique Wittig, Paul Bénichou, Jean-Pierre Richard ou Henry Corbin, pour ne citer qu’eux. On trouvera ici quantité d’informations sur le travail du poète et sur la sensibilité d’une époque, avec des notes enrichies d’extraits de la Chronologie de l’écrivain par lui-même, elle aussi inédite. Voilà bien toute la réussite de cette correspondance : se nicher au coeur du tâtonnement existentiel d'un poète qui savait où il allait. Admirablement annotées et introduites par Odile Bombarde et Patrick Labarthe, qui ont opéré un travail de bénédictins pour éclaircir les circonstances et les œuvres auxquelles il est fait allusion, ces quelque 900 lettres dessinent ainsi le visage de ce qui fut le meilleur de la poésie française de l’après-guerre. On ne saurait assez en recommander la lecture à tous ceux pour qui la « vérité de parole » n’est pas un vain mot. How to combine the creator's necessary loneliness and the need to build a community of spirits that are brought together by shared expectations? Sharing is the key to poetry, according to Yves Bonnefoy, who deems it quite different from plain literature. One way to do so is to write letters. The edition of his Correspondence joins, when possible, the letters he wrote to the ones he received. It thus unveils the life of a man and poet, with his network of friendships, constant or fluctuating as life brings its share of chance, hurst and ruptures.<br />The first volume, which Bonnefoy himself had started collaborating on, gathers more than nine hundred letters, exchanged from the second half of the 20<span style="FONT-SIZE: 12px">th</span> century on. Conversations with forty-nine addressees are organised around two main elements : on one hand, relationships from Surrealism - André Breton, Pierre Alechinsky, Christian Dotremont, Georges Henein, Raoul Ubac, Jacqueline Lamba, André Pieyre de Mandiargues, Hans Bellmer, Jean Brun ; on the other hand, friendships that after some fifteen years led to the founding of <em>L'Ephémère </em>(1967-1872), a beautiful magazine published by Maeght Editions : André du Bouchet, Jacques Dupin, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts and Paul Celan. The other authors are by no means secondary characters, surely not because of who they are or because of what they were to Bonnefoy : Gaston Bachelard, Jean Wahl and André Chastel, his masters ; then Gilbert Levy, Salah Stétié, Pierre Jean Jouve, Gabriel Bounoure, François Augiéras, Christiane Martin du Gard, Philippe Jaccottet, Boris de Schloezer, André Frénaud, Michel Butor, Emil Cioran, Monique Wittig, Paul Bénichou, Jean-Pierre Richard or Henry Corbin, just to name a few. How did the poet work? What were th sources of hi aesthetic emotions? Here those question find answers, enhanced by notes with excerpts from the <em>Chronolog </em>of the writer, by Bonnefoy himself, hiherto unpublished.<br /><br /><em>A French poet, translator, critic of art and essayist, Yves Bonnefoy (1923 - 2018) is one of the most important poets of the latter 20<span style="FONT-SIZE: 12px">th</span> and of the early 21<span style="FONT-SIZE: 12px">st</span> centuries, a "pre-eminent French poet", according to the New York Times. He was also professor at the Collège de France, holding the Chair of comparative study of poetry.</em> <p>"Une correspondance à lire."</p> Des échanges épistolaires qui, par-delà la multiplicité des destinataires et la variété des époques et des situations, entrent en résonance avec la propre œuvre d'Yves Bonnefoy tout en nous faisant pénétrer dans son atelier. <p>Par sa richesse, sa diversité et son ampleur, ce passionnant volume porte une lumière inédite sur ce que fut une partie de la vie poétique et intellectuelle française après la Libération. [...] On entre à pas discrets au cœur de l'atelier du poète, suivant les étapes de l'écriture, les tâtonnements existentiels, pénétrant la matière vivante d'une recherche fine, profonde, inlassablement exigeante de son engagement poétique.</p> À chaque page affleurent la délicatesse et la prévenance d’un homme qui respecte et admire ses pairs. Sa langue, loin d’un inutile épanchement, se révèle impeccablement belle, profonde, saisissante, et ce même si on lit en 1960 la difficulté qui est la sienne de s’exprimer par lettres : « Il m’est bien évident que je ne suis pas épistolier. » Le volume retrace et témoigne aussi d’un demi-siècle d’histoire littéraire, artistique, parfois politique puisque les lettres s’échelonnent de 1946 à quelques jours avant la mort du poète en 2016. Qu'est-ce que l'amitié ? Comment se noue cette affection particulière qui unit deux personnes hors d'un couple ? À quoi tient-elle ? Le premier volume de la correspondance d'Yves Bonnefoy, en donnant à voir des liens puissants naître, vivre et mourir entre l'auteur des <em>Planches courbes</em> et quelques-uns de ses contemporains, éclaire le phénomène par l'exemple. On y assiste à tout sauf à un poète isolé dans sa tour. Une source exceptionnelle de témoignages sur une époque qui s'éloigne. Le factuel, le prosaïque du quotidien voisine avec des considérations du plus haut intérêt. [...] Le travail d'édition a dû demander de gros efforts : les notes en bas de page, les introductions, l'index et la bibliographie font de ce premier volume un document essentiel.
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