EAN13
9782070136377
Éditeur
Gallimard
Date de publication
15 mai 2012
Collection
Bibliothèque des Idées
Nombre de pages
304
Dimensions
22,8 x 14,1 x 2,1 cm
Poids
322 g
Langue
fre
Langue originale
fre

Mirabilia, Essai Sur L'Inventaire Général Du Patrimoine Culturel

Michel Melot

Gallimard

Prix public : 22,00 €

Jadis, on comptait sept merveilles du monde. Aujourd'hui, l'Unesco en recense des milliers. D'où vient un tel essor ? On s'est longtemps fait une idée assez claire des objets à conserver. Puis l'idéologie du tout-mémoire s'est ajoutée aux possibilités virtuelles d'une conservation intégrale pour faire du patrimoine ce que Pierre Nora a appelé «un problème global de société et de civilisation». L'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, créé à l'initiative d'André Malraux et d'André Chastel en 1964, a vécu quarante ans. En 2004, l'État en a confié la charge à ses vingt-six régions. Il a été rebaptisé pour l'occasion Inventaire général du patrimoine culturel. Derrière le changement de nom, une véritable métamorphose s'est opérée. À cette date, avaient été enregistrés, outre 8 000 statues de la Vierge Marie et plusieurs milliers de maisons, de manoirs et de chapelles, 500 hôpitaux, 400 aéroports, 180 phares, 7 raffineries de pétrole et 4 centrales nucléaires, sans compter 40 000 monuments «classés». Depuis lors, l'inflation des objets retenus n'a pas cessé. Michel Melot, ancien directeur de l'Inventaire, se demande si, au-delà de ce besoin de sanctification laïque des biens culturels, ne se cachent pas, finalement, l'idée d'une mobilité salutaire des valeurs culturelles et celle, chère à Malraux, d'un Inventaire général ouvert, à même de remettre en question les valeurs les plus convenues. Après avoir été longtemps conservateur puis directeur du département des estampes et de la photographie à la Bibliothèque nationale, Michel Melot a dirigé l'Inventaire général du patrimoine de 1996 à 2003.
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